Publicité

Le droit d'engager des Européens, mais pas de les faire jouer

La Ligue nationale a sauvegardé la limitation du nombre d'étrangers.

La Ligue nationale a refusé, samedi, de modifier la réglementation du nombre de joueurs étrangers admis sur la feuille de match. Avec l'entrée en vigueur, en juin prochain, de la libre circulation des citoyens européens à l'intérieur de la Suisse, la Ligue aurait pu modifier ses lois en prévision de la saison 2004-2005. Elle y a renoncé. Peu préparés à cette révolution, les clubs ont décidé après neuf minutes de débat seulement – au cours d'une assemblée ordinaire qui a duré plus de six heures! – de balayer ce cas extrêmement litigieux d'un revers de la main.

L'assemblée a décidé de conserver son règlement autorisant trois étrangers sur la feuille de match en LNA (deux en LNB). En revanche, les clubs pourront engager autant de joueurs communautaires qu'ils le souhaitent. La direction de la Ligue nationale doit élaborer un plan «eurocompatible» pour la saison 2005-2006. En attendant, quiconque déciderait de violer le règlement et d'aligner un nombre illimité de hockeyeurs européens – quelques clubs ont déjà manifesté des vélites de ce genre – serait certain d'obtenir gain de cause devant un tribunal…

La Ligue nationale (LN), l'organe qui représente les clubs, a également approuvé le plan d'assainissement de la Ligue suisse (LSHG), l'instance faîtière, endettée à hauteur de 4,7 millions de francs après le scandale des pots-de-vin qui a éclaboussé son ancien président. Au terme d'une discussion nourrie en matinée, l'assemblée s'est ralliée à une proposition du manager de Berne, Marc Lüthi, d'accepter le plan, à l'exception de la réserve de 2 millions prévue pour 2008. A la place, Lüthi propose de réduire la contribution financière des clubs à l'assainissement de la LSHG. Le conseil de surveillance de la Ligue nationale agira comme organe de contrôle dans l'application du concept.

Enfin, Heinz Tännler, en partance pour la FIFA, sera remplacé dans sa fonction de juge unique par Reto Steinmann (44 ans), qui travaillait précisément à la chancellerie de Tännler. Steinmann a côtoyé le monde du hockey en écrivant des articles pour un journal zurichois. Dans la deuxième moitié des années 90, il a appartenu au staff du Team Canada à la Coupe Spengler.