Seule l'Autrichienne Michaela Dorfmeister, auteur du meilleur temps du premier entraînement avec neuf dixièmes d'avance sur l'Allemande Hilde Gerg, ne trouve rien à redire et réfute les propos de ses adversaires: «Le saut était parfait pour moi. Il était long et haut, comme je les aime. Dans un Championnat du monde, il faut un saut comme celui-là.» S'il n'est pas modifié d'ici à dimanche, jour de la descente féminine, le «Canaletto» permettra aux plus téméraires de se hisser sur le podium.
Disqualifications en série
Côté messieurs, de violentes rafales ont contraint à une interruption momentanée de l'entraînement et, au dire de certains, faussé les résultats. Des résultats qui, par ailleurs, ont été chamboulés par une série de disqualifications, dont celles de Fritz Strobl, premier, et de Bode Miller, troisième. Argument avancé par les juges: combinaisons non conformes. Une décision qui, si elle aura fait jaser, ne portera pas à conséquence étant donné que le premier entraînement n'a aucune incidence sur l'attribution des dossards.
La bonne nouvelle de cette journée d'exercice mouvementée est la deuxième place de Bruno Kernen, qui confirme le retour d'un esprit de conquérant. S'offrir le luxe de terminer devant les cadors actuels de la discipline comme Bode Miller ou Michael Walchhofer a de quoi redonner confiance au Bernois. Lequel, comme le rappelle son entraîneur Patrice Morisod, a suffisamment l'habitude des grands événements pour répondre présent. Septième, Ambrosi Hoffmann s'est aussi qualifié. Le deuxième entraînement décidera qui de Didier Défago, Silvan Zurbriggen ou Jürg Grünenfelder obtiendra le troisième sésame.