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César Menotti: «On a fait descendre 12 millions d’Argentins dans la rue alors qu'il était interdit de se réunir à quatre dans un café»

Intellectuel communiste sous la dictature militaire, il est à jamais le premier «técnico» argentin champion du monde en 1978. Et un éternel esthète qui juge sans concession ce Mondial, avant la finale entre son pays et la France, l’équipe qui l’enchante le plus

César Luis Menotti avec son capitaine Daniel Passarella, le 22 mai 1979 lors d'un match amical au Wankdorf à Berne. — © Sven Simon / Imago
César Luis Menotti avec son capitaine Daniel Passarella, le 22 mai 1979 lors d'un match amical au Wankdorf à Berne. — © Sven Simon / Imago

L’animal est insaisissable et espiègle, même à 84 ans. Pour coincer l’oracle albiceleste et obtenir sa bonne parole, il faut sacrément s’accrocher. Injoignable par téléphone, César Luis Menotti ne peut s’attraper qu’à la volée. Depuis des années, «El Flaco» («Le Maigre») Menotti se rend chaque matin à la même heure dans le même café du Microcentro de Buenos Aires, près de l’obélisque qui trône au milieu de la gigantesque Avenida 9 de Julio. Dimanche, la zone sera peut-être noyée par une vague bleu ciel et blanc d’Argentins ivres de bonheur et champions du monde pour la troisième fois.

sl L’Argentine de Lionel Messi est championne du monde: notre suivi de la journée

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