Genève veut enrayer la violence sur les terrains de foot
Ville et canton s’associent pour mettre en œuvre un arsenal de mesures censées pacifier les matchs amateurs. Les entraîneurs et les dirigeants devront suivre des formations et un observatoire sera créé
Eviter que le terrain de jeu ne devienne le théâtre d’une foire d’empoigne. Face à la violence dans le football amateur genevois, le canton et la ville ont présenté mardi un catalogue de mesures pour y remédier. Il fait suite aux états généraux convoqués pour trouver une solution, une manière de faire dont Genève est assez friande. «Ce n’est pas une démarche top down, mais un travail participatif qui a réuni tous les acteurs», a insisté le conseiller d’Etat Thierry Apothéloz. Si la mise en œuvre de ces mesures a tardé, c’est que la pandémie a mis un coup de frein aux activités sportives.
La coïncidence tombe bien: ce lundi s’est ouvert le procès devant le Tribunal correctionnel de quatre hommes, dont l’un est prévenu de tentative de meurtre, à la suite d'une bagarre générale lors d’une rencontre de 4e ligue, en juin 2018. Si, fort heureusement, des incidents de cette gravité sont rares, le climat autour des terrains se détériore: «La violence vise les arbitres, parfois insultés par les parents devant leurs enfants, mais il y a aussi les incivilités, la dégradation du matériel, les insultes aux gardiens d’installations», énumère Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la ville.