D’un côté, l’architecture, le bâti, la ligne droite tirée avec élégance pour faire surgir une ville nouvelle sur les décombres laissés par les bombes de la Seconde Guerre mondiale. De l’autre, les embruns projetés sur la digue, crachés par une mer tourmentée. Dimanche matin, au Havre, la lumière est blanche, les flots anthracite et le vent vient du nord-ouest.

«Cela permettra aux skippers d’atteindre en un bord la bouée d’Etretat», se réjouit Francis Le Goff, directeur de course de la Transat Jacques Vabre 2021 au micro du commentateur. Sur les quais, on l’entend à peine. Dans la foule, une trompette retentit. Au loin, une autre lui répond. Le public s’exclame: «Olé!» On lève les bras et on salue ceux qui dans quelques heures n’entendront plus que le bruit des vagues se fracasser contre l’étrave de leur navire.