Michael Phelps (Etats-Unis, natation, cinq médailles d'or et deux de bronze)
«Enfant, j'ai toujours rêvé de remporter un titre du Grand Chelem, jamais une médaille olympique. Ce sont des sensations incomparables. Sur un tournoi, vous êtes seul. Aux Jeux, vous sentez derrière vous le souffle de tout un peuple, de toute une équipe. Ça rend le sport magique.»
Justine Henin (Belgique, tennis, médaille d'or)
«J'ai suivi l'intégralité des Jeux de Sydney à la télévision. Le spectacle m'a tellement fascinée que j'ai pris la décision d'aller à Athènes. J'ai plaqué le duathlon, qui ne figure pas dans le programme olympique, et j'ai tenté ma chance dans le vélo. Toute ma vie je raconterai ces quelques jours passés à Athènes.»
Karin Thürig (Suisse, contre-la-montre, médaille de bronze)
«Nous vivons des émotions fortes à longueur d'année. Aux Jeux, elles sont différentes. En un certain sens, nous rentrons dans l'histoire. Il y a dans l'atmosphère comme un vécu qui nous dépasse. Moi, je suis sensible à tout ça.»
Amélie Mauresmo (France, tennis, médaille d'argent)
«Je suis très heureux, bien sûr, mais mon bonheur est incomplet. J'aurais voulu le partager avec mes coéquipiers [ndlr: non qualifiés]. Mon coach et moi étions seuls. Au Village olympique, nous avons croisé les nageurs, les athlètes. Eux formaient une équipe. Sans cette confraternité, je n'ai pas pleinement vécu les Jeux.»
Marcel Fischer (Suisse, escrime, médaille d'or)
«Je me réjouis de rentrer à la maison, pour retrouver mes deux petits boucs et ma chèvre…»
Jeannie Longo (France, cyclisme)
«Pour obtenir cette médaille, Bruno Risi et moi avons travaillé très dur. Nous sommes allés chercher notre qualification aux quatre coins de l'Europe. Aujourd'hui, je suis très heureux pour Bruno. Voilà des années qu'il domine le cyclisme sur piste, sans jamais réussir aux Jeux. Avant la course, je l'ai trouvé bizarre, je ne l'avais jamais vu aussi nerveux.»
Franco Marvulli (Suisse, cyclisme sur piste, médaille d'argent)
«La douleur était là, je la sentais à chaque foulée. Mais je voulais courir. Les Ethiopiens rêvent toujours des Jeux olympiques. Même si tu as un problème, tu dois courir.»
Haile Gebrselassie (Ethiopie, athlétisme)
«Il y a quatre ans, je pleurais de tristesse. Maintenant, je verse des larmes de joie. J'ai vécu des moments très difficiles cette saison, mais je suis devenu champion olympique. Ces épreuves font les grands athlètes.»
Hicham El Guerrouj (Maroc, athlétisme, médaille d'or)
«Ces Jeux étaient particuliers, car ils revenaient dans leur berceau. Je rêvais de participer à ce moment d'histoire.»
Stefan Kobel (Suisse, beach-volley, médaille de bronze):
«Après les Jeux olympiques, que j'en sois acteur ou spectateur, j'ai l'habitude de me remémorer les instants fantastiques. Je crois que, dans tout sport, il y a un revers de la médaille. J'ai beaucoup transpiré pendant quatre ans mais, aujourd'hui, je reçois en cadeau le plus beau moment de la vie d'un athlète.»
Emanuel Rego (Brésil, beach-volley, médaille d'or)
«J'étais à Atlanta, j'étais à Sydney, et je suis à Athènes. Même battue ici, je reste une championne olympique. Personne ne me l'enlèvera!»
Svetlana Khorkina (Russie, gymnastique, médaille d'argent)