Ce match était l’occasion idéale pour les seconds rôles de se mettre en valeur. C’est ce qu’a réussi Darren Gibson, un joueur qui avait plus que tout autre envie de montrer ses qualités, en réussissant une ouverture décisive sur le premier but puis en inscrivant lui-même le deuxième.
Une jolie réponse aux «supporteurs» qui, le jugeant indigne de jouer pour leur club, l’avait contraint à fermer son compte Twitter, quelques heures seulement après son inauguration, en l’inondant de commentaires désobligeants.
La frappe puissante de l’Irlandais a mis fin pour de bon à un suspense de toute façon bien maigre dès le début du match, compte tenu de la différence de niveau entre les deux équipes. Partant de ce constat, l’entraîneur Alex Ferguson avait estimé qu’il pouvait laisser tous ses joueurs clés sans mettre en péril le ticket pour Wembley, où les «Red Devils» tenteront de prendre leur revanche sur la finale perdue en 2009 contre Barcelone (Espagne).
Valencia et le gardien Van der Sar étaient ainsi les deux seuls du onze de départ qui étaient déjà titulaires lors du quart de finale retour il y a deux semaines contre Chelsea, l’équipe la plus menaçante du moment pour les ambitions de MU depuis qu’elle est revenue à trois points en Championnat à trois matches de la fin.
Le choix était audacieux mais parfaitement calculé au vu du déroulement d’un match contrôlé de bout en bout par les Mancuniens, sans Rooney, ni Giggs, ni la charnière centrale Ferdinand-Vidic, mais avec des remplaçants à la hauteur du rendez-vous comme Smalling derrière, le vieux Scholes au milieu ou à l’avant le Bulgare Berbatov, relégué ces dernières semaines sur le banc tout en étant le meilleur buteur de la Premier League, ce qui en dit long sur la richesse de l’effectif de MU.
Les joueurs de la Ruhr, bien que moins passifs qu’à l’aller, n’ont eu pratiquement aucune autre occasion que celle qui a conduit à leur but, si ce n’est un tir à côté de Farfan, peu menaçant, dès la 8e minute.