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Kylian Mbappé quitte Monaco pour Paris avec effet immédiat mais il aura pour une saison le statut de joueur en prêt. Ainsi, le club de la capitale espère ne pas subir les foudres de l'UEFA

180 millions d’euros. C’est le prix que déboursera le Paris-Saint-Germain pour s’assurer les services de Kylian Mbappé (18 ans). Ce sera le deuxième transfert le plus onéreux de l’histoire après celui de Neymar, passé du Barça au PSG pour 222 millions d’euros. Mais il faudra attendre un peu. Son transfert ne sera définitif que l’été prochain, pour autant que le club parisien lève son option d’achat.
D’ici là, il sera simplement prêté par l’AS Monaco. Cela ne l’empêchera pas de jouer pour sa nouvelle équipe dès le terme de la trêve internationale – après deux matches en bleu – mais cela empêchera peut-être l’UEFA de sévir.
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Une manœuvre comme le passement de jambes
La manœuvre a en l’occurrence la même fonction que le passement de jambes ou la virgule: il s’agit d’éliminer un adversaire et de s’ouvrir le chemin du but. Celui du PSG est limpide: ses propriétaires qataris veulent bâtir la meilleure équipe possible pour remporter la Ligue des champions. Dans cette optique, le fameux fair-play financier – qui impose aux clubs de gagner autant d’argent qu’ils en dépensent – prend des airs d’obstacle. Pour que Mbappé puisse dribbler sur le terrain, le Paris-Saint-Germain devait d’abord dribbler le règlement.
Contrat de cinq ans
En obtenant le prêt du petit prodige pour une saison, le club peut décaler d’un exercice le report du coût de son arrivée dans ses comptes. C’est bien l’option d’achat (non automatique) qui déclenchera, dans une année, le versement des 180 millions d’euros à Monaco. Mais l’accord serait, selon plusieurs médias français, bel et bien scellé sur le long terme, avec un contrat de cinq ans à la clé pour Kylian Mbappé.
Reste à déterminer la position qu’adoptera l’UEFA sur ce dossier. Son président slovène, Aleksander Ceferin, a en tous les cas annoncé en fin de semaine dernière que l’organisation serait intransigeante dans l’application du principe du fair-play financier. «Nous avons beaucoup de sanctions possibles. Nous pouvons exclure de nos compétitions, retirer des points… Ils le savent. Tout le monde le sait», a-t-il déclaré dans une interview notamment accordée à L’Equipe, en se gardant toutefois de se prononcer sur le cas particulier du PSG.