Le générique se termine, la lumière se rallume et son visage apparaît en gros plan sur l’écran large d’un cinéma de Lausanne. Deux grands yeux noirs et ronds, de longs cheveux châtains qui bouclent sur ses épaules, des incisives légèrement écartées, les «dents du bonheur». Elle a l’air très jeune et un peu fatiguée. Dans la salle, les spectateurs, essentiellement des invités – Sergueï Bubka, Virginie Faivre – et des employés du Comité international olympique (CIO) montés en métro depuis Ouchy, ne réagissent pas vraiment. Un couac du micro au mauvais moment a escamoté son nom: Yusra Mardini.