Yusra et Sarah Mardini, natation désynchronisée
Cinéma
AbonnéL’histoire de ces deux sœurs syriennes qui ont nagé trois heures pour sauver un bateau de migrants en 2015 est adaptée à l’écran par Netflix. La cadette Yusra a participé deux fois aux Jeux avec l’équipe olympique des réfugiés, l’aînée Sarah risque 25 ans de prison en Grèce où elle est retournée secourir ceux qui accostent

Le générique se termine, la lumière se rallume et son visage apparaît en gros plan sur l’écran large d’un cinéma de Lausanne. Deux grands yeux noirs et ronds, de longs cheveux châtains qui bouclent sur ses épaules, des incisives légèrement écartées, les «dents du bonheur». Elle a l’air très jeune et un peu fatiguée. Dans la salle, les spectateurs, essentiellement des invités – Sergueï Bubka, Virginie Faivre – et des employés du Comité international olympique (CIO) montés en métro depuis Ouchy, ne réagissent pas vraiment. Un couac du micro au mauvais moment a escamoté son nom: Yusra Mardini.