«Perdre aurait dû m'arriver avant...»

L'agent de José Mourinho avait été intraitable. «Pas de question sur la situation actuelle de Chelsea.» Lors du petit débat organisé par Hublot et Esquire pour la clientèle privée de Harrod's, l'entraîneur des Blues met d'emblée les pieds dans le plat. Au maître de cérémonie qui détaille son impressionnant palmarès (2 victoires en Ligue des Champions, 2 en Europa League, champion national dans quatre pays différents), le Portugais lance avec humour: «Vous avez oublié: une série de défaites record ces derniers temps.» Quatre en huit journées de championnat, le plus mauvais départ pour Chelsea depuis 1978. Le champion d'Angleterre en titre est méconnaissable cette saison. Certains observateurs incriminent une préparation tronquée et des erreurs dans le recrutement, d'autres évoquent la «third year theory», selon laquelle la troisième saison dans un club est souvent celle de trop pour José Mourinho. «C'est le football, il y a toujours des choses inexplicables, balaye l'intéressé, qui sera suspendu de banc de touche pour la réception d'Aston Villa samedi. Ce qui est étonnant, c'est que cela m'arrive seulement maintenant, après quinze ans de carrière au plus haut niveau. C'est une expérience intéressante, on apprend beaucoup.» « - Qu'avez-vous appris?», relance le rédacteur en chef d'Esquire. « - Que cela fait plaisir à beaucoup de gens. A un point tel que je suis heureux de leur faire plaisir. Mais qu'ils en profitent, ça ne va pas durer.» Chassez le Mourinho, il revient au galop.