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Quatre attaquants pour un coup fin

Pour une fois, le sélectionneur national a l'embarras du choix s'agissant de sa force de frappe.

La Suisse entend évidemment marquer des buts à la Yougoslavie, ce soir. Le problème est de savoir qui les inscrira. Car pour une fois, le onze «rouge et blanc» pourra compter sur quatre attaquants de valeur: Stéphane Chapuisat, Kubilay Türkyilmaz, Hakan Yakin et Alexander Frei. Seront-ils deux ou trois devant? Et qui sera aligné d'entrée de jeu? Hier, Köbi Kuhn a refusé de lever le voile sur ses intentions. Tout juste s'est-il contenté de constater que «Kubi vient de jouer cinq matches de suite en championnat sans connaître la moindre alerte» et qu'«au cours du stage de préparation, il a montré qu'il a retrouvé tous ses moyens.» Reste que cela ne fait pas du Lucernois un titulaire indiscutable. D'ailleurs, s'il s'agit de spéculer, on penchera plutôt pour une paire Chapuisat-Yakin. Les deux hommes avaient fait des étincelles sous les couleurs de Grasshoppers. Mais le sélectionneur peut parfaitement aligner les deux «vieux» (Chapuisat- «Kubi») d'entrée. Ou mixer les paires: un jeune et un vieux (par exemple Chapuisat-Yakin ou «Kubi»-Frei). Voire user les deux aînés en début de partie et les remplacer ensuite par les deux jeunes. Ou même encore faire jouer les deux jeunes dès le début avant de faire entrer les deux «vieux» plus tard. S'il s'agit de faire basculer le match.

Sforza probable remplaçant

Pour le reste de l'équipe, les choses semblent claires. Pascolo gardera la cage helvétique, même si Jörg Stiel est très en forme. L'expérience internationale de «Colo» plaide en sa faveur. Expérience aussi pour la ligne arrière où Zellweger, Henchoz, Müller et Quentin devraient entamer la partie alors qu'au milieu, Sesa, Vogel, Fournier et Comisetti partent favoris. «Ciri» Sforza prendra donc probablement place sur le banc.

On l'a dit plus haut, l'équipe de Suisse est sereine. «Nous avons bien sûr conscience de l'enjeu, mais nous avons bien travaillé, explique Yvan Quentin. Le groupe est positif. Honnêtement, une victoire face à la Yougoslavie me semble à notre portée.» Même constat pour le Valaisan Eric Burgener: «Nous avons un sacré contingent à disposition. Cela n'est pas étranger à la sérénité du groupe et au calme de Köbi Kuhn», estime l'entraîneur des gardiens. Quant au portier Marco Pascolo, il considère que si l'équipe se porte bien, elle le doit au fait que «Köbi» Kuhn fait l'unanimité auprès des médias. Ce qui a pour corollaire d'éviter des tensions entre les journalistes et l'entraîneur, lesquelles se seraient forcément répercutées dans les rangs des joueurs.

Un barrage abordable

Tant mieux si la Suisse est en forme, mentalement et physiquement. Reste qu'elle doit battre ses trois prochains adversaires, histoire de se retrouver 2e de son groupe. Cela lui permettrait d'affronter en barrage la Hongrie ou la Roumanie (le tirage au sort des barrages de la zone européenne a eu lieu hier), ticket pour le Japon et la Corée en jeu.