Il y a à peine cinq minutes, nos pieds touchaient terre. Elle était imbibée d’eau, celle qui ruisselle le long des pentes depuis les taches de neige qui résistent encore aux rayonnements du soleil. Non loin du hameau de Satarma, transformé comme tous les deux ans en base militaire pour permettre à la Patrouille des glaciers d’avoir lieu, Jean-Michel Bournissen avait résumé la situation. «Ce n’est pas tendu, c’est compliqué.»