Il l’a regardée faire. Marina Praz-Wicki s’est agenouillée devant lui. De ses mains gantées, elle s’empare de son genou gauche et lui demande: «Tu sens la flexion, là?» Timidement, il répond: «Oui.» Elle s’abaisse encore pour empoigner sa chaussure gauche. «Et là, ton pied, tu sens? Il doit faire ce mouvement de rotation. Le virage doit partir de là.» Comme s’il écoutait son corps lui chuchoter des mots qu’il peine à distinguer, Silvan reste silencieux.