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La Suisse à un point du bonheur

Vainqueurs samedi au Luxembourg (0-3), les joueurs d’Ottmar Hitzfeld ont encore besoin d’un match nul, mercredi devant Israël à Bâle, afin de valider leur billet pour l’Afrique du Sud

Le champagne est resté au frais. L’équipe de Suisse, victorieuse au Luxembourg samedi en fin de journée (0-3), doit encore accrocher un point contre Israël, mercredi à Bâle, pour assurer sa qualification pour la Coupe du monde 2010. Parce que la Grèce a fait le nécessaire (5-2 devant la Lettonie), en soirée, pour rester à trois points des joueurs d’Ottmar Hitzfeld et conserver ainsi un petit espoir de les coiffer au poteau lors de la dernière journée.

C’est dans l’avion du retour vers Zurich que la délégation helvétique a appris qu’il faudrait donner un ultime coup de collier. Quelques heures plus tôt, dans un stade Josy Barthel aux trois quarts acquis à sa cause, la Suisse a très vite chassé les fantômes luxembourgeois du match aller. Il lui a fallu huit minutes et deux coups francs – l’un tiré de la droite par Alexander Frei (6e), l’autre de la gauche par Tranquillo Barnetta (8e). Dans les deux cas, à l’arrivée, une tête victorieuse de Philippe Senderos. Le réserviste d’Arsenal, titularisé parce que Stéphane Grichting était suspendu, aura justifié la confiance du sélectionneur.

Scénario idéal, mais interprétation poussive. Comme il ne se passe rien dans le jeu, c’est un troisième ballon arrêté – corner de Frei – qui amène le troisième but helvétique dans une défense absente, à la 22e minute déjà. Cette fois-ci, c’est Benjamin Huggel qui profite des faiblesses aériennes adverses. Grand bien lui en prend: la tête du Bâlois lui vaut d’inscrire son nom dans le livre d’or du football suisse, puisqu’elle ne représente rien d’autre que le millième but marqué par l’équipe nationale depuis ses débuts en 1905.

Vingt-deux minutes, donc, et tout est dit au Luxembourg. Place à l’ennui, à l’attente. Assurés des trois points, Gökhan Inler, Johan Vonlanthen, Blaise Nfufo et les autres sombrent dans la facilité, le ronron. Et les Luxembourgeois, quoique valeureux, n’ont pas les moyens de rehausser le niveau. Bref, du remplissage.

Coup de sifflet final, la douche et puis l’aéroport. Le champagne est au frais; il y restera. Le match nul qui aurait qualifié l’équipe de Suisse pour l’Afrique du Sud n’a pas eu lieu du côté d’Athènes. La Nati doit attendre mercredi soir. Face à Israël, un point suffira à son bonheur.