Publicité

Swiss Olympic maintient son opposition au retour des athlètes russes et biélorusses

Au lendemain des recommandations du CIO en faveur d’un retour des sportifs des deux pays, l’organisation faîtière du sport suisse estime que «rien n’a changé» et que les sanctions doivent perdurer

Une manifestation contre le retour des athlètes neutres de Russie et de Biélorussie dans les compétitions sportives internationales, le 25 mars 2023 à Lausanne. — © Jean-Christophe Bott / keystone-sda.ch
Une manifestation contre le retour des athlètes neutres de Russie et de Biélorussie dans les compétitions sportives internationales, le 25 mars 2023 à Lausanne. — © Jean-Christophe Bott / keystone-sda.ch

Dans un communiqué publié mercredi à la mi-journée, Swiss Olympic, l’organe faîtier du sport suisse, a déclaré s’opposer au retour dans les compétitions internationales des athlètes russes et biélorusses, recommandé la veille par le Comité international olympique.

Mardi, le CIO a incité les fédérations sportives internationales à autoriser la participation des Russes et des Biélorusses, toujours sous bannière neutre, pour les épreuves individuelles uniquement et à condition qu’ils n’aient pas soutenu la guerre en Ukraine et ne soient pas sous contrat avec l’armée. Depuis février 2022 et le début de l’agression militaire russe en Ukraine, soutenue par la Biélorussie, ces deux pays sont officiellement exclus du monde sportif. Selon les sports, leurs ressortissants sont soit exclus, soit autorisés à participer sous bannière neutre.

Lire aussi: «Neutralisés», les sportifs russes peuvent revenir, estime le CIO

Pour Swiss Olympic, rien ne justifie d’assouplir cette position. «La situation n’a pas changé par rapport au printemps 2022. En attaquant l’Ukraine, le gouvernement russe s’oppose aux valeurs du Mouvement olympique, qui s’engage en faveur de la paix, de la compréhension et de la solidarité entre les pays et les peuples», regrette l’instance, qui salue «par principe», que le CIO «ait activement recherché l’échange avec les différentes parties prenantes dans cette situation complexe et qu’il ait envisagé plusieurs scénarios possibles».

Les athlètes libres de décider

La meilleure solution demeure l’exclusion, selon Swiss Olympic, qui «maintient sa position que les athlètes russes et biélorusses doivent continuer à être exclus de toute participation à des compétitions internationales». Elle reste également d’avis que les fonctionnaires russes et biélorusses «devraient perdre leur place dans les comités sportifs internationaux jusqu’à nouvel ordre».

La Commission des athlètes de Swiss Olympic soutient cette position, affirme l’instance. Ceux-ci demeurent libres de participer ou non à des compétitions où figureraient des sportifs russes ou biélorusses. «Swiss Olympic recommande aux fédérations sportives suisses de permettre à leurs athlètes de prendre part à des compétitions internationales même en cas de participation (biélo)russe. Cela afin de ne pas entraver leur évolution sportive et de ne pas réduire leurs chances de qualification pour les grandes manifestations. En revanche, si des athlètes ne souhaitent pas participer à des compétitions internationales dans ces conditions, les fédérations doivent l’accepter et, selon le cas, en tenir compte dans l’évaluation de l’évolution des performances à moyen terme.»

Lire aussi: Le match de football Biélorussie-Suisse en Serbie, télescopage géopolitique