La compétition sportive repose en grande partie sur l’idée, fondée ou non, d’une égalité des chances sur la ligne de départ. En Suisse, ce n’est matériellement plus le cas depuis que les cantons ont pris la semaine dernière des mesures différentes de restriction ou d’interdiction de la pratique au niveau professionnel. Certaines équipes peuvent s’entraîner librement, d’autres non; certains clubs peuvent remplir leurs tribunes aux deux tiers, d’autres sont limités à 1000 spectateurs, d’autres encore contraints au huis clos.

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Sans remettre en cause le bien-fondé de ces mesures, Swiss Olympic estime qu’il est temps de remettre un peu de fédéralisme dans tout cela, afin d’éviter des inégalités de traitement mais aussi la possibilité d’un «tourisme d’entraînement», des clubs pouvant être tentés d’aller dans le canton d’à côté. Dans un communiqué diffusé lundi, l’association faîtière du sport helvétique invite «les gouvernements cantonaux et les autorités fédérales à assurer rapidement une réglementation plus uniforme dans tout le pays».

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Un sport sûr et sain

Swiss Olympic réclame également que l’accès aux installations sportives pour les entraînements et compétitions reste autorisé dans tout le pays, notamment pour les enfants. «En ces temps difficiles et qui, malheureusement, persistent, le sport et le mouvement revêtent, en plus de l’aspect santé, une grande importance sociale», explique son président Jürg Stahl.

Le communiqué rappelle que, depuis la reprise des activités le 11 mai 2020, les fédérations et organisations sportives ont élaboré plus de 200 concepts de protection spécifiques, validés par un groupe d’experts composé de responsables de l’OFSP et de l’OFSPO. «Ces concepts et la discipline des athlètes ont contribué au faible nombre de cas de coronavirus cet été», assure Swiss Olympic.