«Signature» du tennis sur terre battue, la glissade est devenue naturelle sur surface dure
Geste intimement lié au jeu sur terre battue, la glissade a complété ces dernières années la panoplie des joueurs capables de gagner sur dur, comme à l’Open d’Australie. Cette évolution traduit l’adaptation à un tennis toujours plus physique
Sur les courts de Melbourne, le bruit creux des frappes de balle répond au crissement long des semelles des chaussures. C’est une sorte de morse – trait-point –, un écho lancinant qui s’est exporté aux antipodes de ses terres d’origine. «Signature» du jeu sur terre battue, la glissade en bout de course est devenue une arme indispensable dans l’arsenal des joueurs également sur les surfaces en dur, comme le GreenSet utilisé à l’Open d’Australie.
«Les meilleurs inventent et les autres copient», lance Yannick Fattebert, ancien entraîneur de Stan Wawrinka, pour expliquer le développement de cette pratique. C’est Novak Djokovic qui, durant la dernière décennie, a instillé cette révolution dans le tennis masculin. Ses glissades, parfois jusqu’au grand écart, renforcent la sensation qu’il est un mur infranchissable pour ses adversaires. Glisser lui permet d’être plus vite sur la balle, plus rapide dans le replacement, et ainsi de renverser des échanges par sa couverture de terrain.