Affaire de prostitution forcée
fribourg
Deux propriétaires de cabarets sont poursuivis pour traite d’êtres humains et gestion déloyale. Les «artistes» n’avaient d’autre choix que de se prostituer, a indiqué ce vendredi la juge d’instruction Yvonne Gendre
De très nombreux documents, contenus dans plus de 100 classeurs, ont été examinés dans le cadre de cette affaire, selon le communiqué publié vendredi. Notamment 799 contrats concernant les 520 artistes qui ont travaillé de 2003 à 2006 dans ces deux cabarets. L’administrateur des sociétés gérant ces deux cabarets est renvoyé en jugement pour traite d’êtres humains, encouragement à la prostitution, contrainte, escroquerie, usure, faux dans les titres et gestion déloyale, entre autres.
La directrice d’un des deux établissements devra répondre d’encouragement à la prostitution à l’égard de 46 artistes. Le président du conseil d’administration des deux sociétés concernées a été condamné par ordonnance pénale le 11 mai dernier pour faux dans les titres, infractions aux assurances sociales et infractions au fisc. Cette ordonnance n’est pas encore entrée en force. L’enquête a été difficile notamment à cause de la grande mobilité des artistes de cabaret, a relevé la juge d’instruction. Peu de femmes ont pu être interrogées, ce qui a retardé le travail des enquêteurs.