Celle-ci avait assuré ne plus entretenir aucun contact avec l'ancien chargé de mission depuis son licenciement cet été après sa mise en cause pour des violences le 1er mai lors d'une manifestation à Paris.
Samedi 29 décembre: Passeports diplomatiques de Benalla: le parquet de Paris ouvre une enquête
«Comment tu vois les choses?»
«Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable», déclare Alexandre Benalla dans cet entretien mis en ligne dans la nuit de dimanche à lundi. «Nous échangeons sur des thématiques diverses. C'est souvent sur le mode "comment tu vois les choses?". Cela peut aussi bien concerner les gilets jaunes, des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité», des échanges du type qu'il avait déjà avec le chef de l'Etat quand il était son homme de confiance à l'Élysée.
Avec d'autres membres de l'Elysée
Il ajoute échanger aussi de manière régulière avec d'autres membres de la présidence. Ces échanges ont eu lieu jusqu'aux récentes révélations de Mediapart sur son utilisation d'un passeport diplomatique pour des voyages d'affaires en Afrique. «Là, le lien est coupé», selon lui.
Après ces révélations, le ministère des Affaires étrangères a saisi la justice qui a ouvert une enquête pour «usage sans droit» de passeports diplomatiques.
Alexandre Benalla, qui a récemment effectué plusieurs voyages en Afrique et rencontré des dirigeants, affirme aussi avoir toujours rendu compte au président ou à son entourage de ses faits et gestes.
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Emissaire, ou pas?
«J'explique que j'ai vu telle personne, je détaille les propos qui m'ont été rapportés et de quelle nature ils sont. Après, ils en font ce qu'ils veulent. Y compris le président de la République, qui est informé en direct», dit-il. L'Élysée avait insisté mardi sur le fait qu'Alexandre Benalla n'était «pas un émissaire officiel ou officieux» de la présidence.
La thèse d'un président sous contrôle
«Je suis un élément extérieur qui veut du bien au mec (Emmanuel Macron) qui lui a fait confiance». «J'aurais pu claquer la porte et passer à autre chose. Mais on continue à me solliciter, alors je continue à répondre». «Cela dérange un certain nombre de personnes, qui sont puissantes et qui font comme si le président était sous curatelle. Ils lui font faire des conneries phénoménales», accuse l'ex-chargé de mission.