Andreas Gross: «Nous sommes encore dans l’après-guerre»
Guerre en Ukraine
AbonnéLa guerre conventionnelle qui se déroule en Ukraine ne fait pas fléchir ce fondateur du GSsA. Pour lui, l’armée suisse est inutile, même s’il sait que les temps sont peu propices à ce discours. Bon connaisseur de la Russie et de l’Europe de l’Est, il estime que les Occidentaux ont creusé le fossé avec les Russes

A l’heure où la guerre ravage l’Ukraine, comment ne pas interroger Andreas Gross, membre fondateur du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), sur sa position actuelle concernant la défense militaire suisse? Conseiller national socialiste zurichois de 1991 à 2015, délégué au Conseil de l’Europe de 1995 à 2016, il a été responsable pour le monitoring de la Russie. Il a observé 96 élections, dont 6 en Russie et 20 en Ukraine et en Crimée. Son regard sur les racines du conflit et ses souvenirs d’une rencontre avec Vladimir Poutine, vingt-deux ans plus tôt.