«Nous tablons sur une augmentation du nombre de malades lorsque les températures baisseront et que les personnes seront plus à l’intérieur.» La vice-directrice de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Linda Nartey, l’avait annoncé le 9 septembre dernier: une nouvelle vague d’infections au Covid-19 était à prévoir.

Les chiffres hebdomadaires publiés par l’OFSP ce mardi semblent confirmer ces pronostics. La Suisse dénombre, en effet, 16 826 cas confirmés en laboratoire de plus en une semaine, alors qu’on en recensait autour de 13 800 au cours des semaines précédentes. Les cas hebdomadaires répertoriés retrouvent ainsi leur niveau de la mi-août.

Si ce nombre reste faible au regard des rapports passés de l’OFSP, il marque cependant une inversion de la tendance. Alors que le nombre de cas ne cessait de diminuer chaque semaine depuis le début du mois de juillet, il repart cette fois à la hausse, avec une augmentation de 22% par rapport à la semaine dernière.

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Le nombre d’hospitalisations de personnes testées positives semble logiquement suivre la même tendance, avec 212 cas contre environ 150 au cours des semaines précédentes.

Dose de rappel conseillée pour les personnes à risque

Pas de raison de s’inquiéter outre mesure pour autant, ces chiffres sont bas et les risques de développer une forme grave de la maladie sont bien moins élevés qu’il y a une année. C’est d’ailleurs ce que rappelait l’OFSP au début du mois: «La situation n’est pas la même que l’an passé puisque 98% de la population a été en contact avec le virus».

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L’OFSP et la commission fédérale pour les vaccinations recommandent, par ailleurs, une vaccination de rappel dès mi-octobre, surtout pour les groupes à risque. Une piqûre de rappel est ainsi conseillée aux personnes âgées de plus de 65 ans, à celles de plus de 16 ans avec des antécédents médicaux ou une trisomie 21, ainsi qu’aux jeunes dès 12 ans souffrant d’immunodéficience.

Le rappel est également fortement recommandé pour les femmes enceintes – dès la 12e semaine de grossesse – ou allaitantes, ainsi que pour le personnel soignant et le personnel en charge de personnes à risque, pour éviter des absences au travail. Le choix de se faire vacciner revient aux personnes concernées, rappelle l’OFSP. Le but doit toutefois être d’assurer la prise en charge des personnes à risque.

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