Attentat terroriste de Vienne de novembre 2020: l’un des deux Suisses arrêtés a été remis en liberté

L’un des deux Suisses arrêtés après l’attentat de Vienne en novembre 2020 a été remis en liberté. Agé de 18 ans à l’époque, il a été libéré de la détention provisoire par le tribunal des mesures de contrainte compétent. Il reste soumis à des mesures de substitution.

Le plus âgé, qui avait alors 24 ans, est toujours en détention. Pour le plus jeune, iI ne serait plus proportionné qu’il reste en détention provisoire, a expliqué vendredi le Ministère public de la Confédération (MPC), contacté par Keystone-ATS.

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La proportionnalité doit toujours être respectée s’agissant de la détention provisoire, rappelle le MPC. Elle ne peut être ordonnée et maintenue que durant le temps nécessaire. La détention provisoire n’est notamment plus proportionnée si des mesures de substitution permettent d’atteindre le même but que la détention.

En cas de non-respect des mesures imposées, le prévenu encourt le risque d’être remis en prison. Ces mesures peuvent être l’obligation de déposer ses papiers d’identité, l’obligation régulière de s’enregistrer ou l’interdiction de contact. Elles peuvent également être utilisées pour contrer le risque de fuite et de collusion.

Les deux jeunes Suisses avaient été arrêtés début novembre à Winterthour (ZH). Les forts soupçons à l’encontre des deux hommes se fondent notamment sur le fait que l’auteur présumé de l’attentat terroriste de Vienne et les prévenus se connaissaient personnellement.

Une nuit chez l’assaillant

En juillet 2020, par exemple, trois mois avant l’attaque, ils ont passé une nuit chez le futur assassin à Vienne. En outre, les deux prévenus étaient déjà connus des autorités suisses de sécurité et de poursuite pénale.

Lors de l’attaque terroriste du 2 novembre dans la capitale autrichienne, quatre personnes ont été tuées et 22 blessées, dont certaines grièvement. L’assaillant avait été abattu par la police.

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Le MPC mène actuellement deux procédures pénales en lien avec l’attaque. Il a repris celle du Tribunal des mineurs de Winterthur contre le plus jeune des prévenus et celle du Ministère public de Zurich contre le plus âgé, conformément aux dispositions légales.

Enquête pour complicité

Les deux prévenus sont soupçonnés d’avoir violé la loi fédérale interdisant les groupes «Al-Qaïd» et «Etat islamique» et les organisations apparentées, de soutien ou participation à une organisation criminelle, d’actes préparatoires délictueux en vue d’un meurtre et de complicité de meurtre.

Il est également reproché au plus jeune des représentations de la violence. L’objet principal de la procédure en cours est de savoir si les prévenus ont été impliqués dans l’attentat terroriste de Vienne.