«L’épreuve de force avec l’Europe est inéluctable»
Certes dénoncer l’accord «aura des conséquences, mais ce ne sera pas le chaos», estime Benoît Genecand, qui souligne que la Suisse peut rester prospère. Le quinquagénaire soutient que de toute manière «l’épreuve de force avec l’Europe est inéluctable».
La loi d’application sur l’immigration de masse n’a fait que contourner le problème, sans compter que, d’après lui, l’Union européenne ne va pas accepter longtemps que l’on reste sans accord-cadre. «Les coutures sont en train de péter», résume-t-il.
Mais si celui qui se dit «libéral teinté» n’est plus convaincu par la libre circulation, ce «mécanisme automatique», il ne plaide pas non plus pour une fin de l’immigration. De fait, Benoît Genecand en reconnaît les avantages, soit l’accès au grand marché européen et le financement des assurances sociales.
Le Genevois défend donc un système où la Suisse «tient le robinet». Car «quand on a une économie forte, comme la Suisse, on peut toujours faire venir des gens, mais dans l’ampleur dont on a décidé.»