«Aussi simple que de commander une pizza»
S’engager en politique est «aussi simple que de commander une pizza». Le parallèle interpelle. «Pourtant, il faut parler le langage des jeunes, s’adapter à leurs codes et intervenir sur leurs canaux pour les toucher», argumente Ladina Caprez. Comme un commentaire, les propositions sont soumises d’un simple clic. Il est possible de les attribuer à un élu en particulier, si la thématique le concerne spécifiquement. Parmi les revendications, des enjeux bien connus comme l’égalité salariale, d’autres un peu moins comme l’intégrité sexuelle des jeunes transgenres.
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«Toi aussi, deviens acteur du processus politique, car il change la vie de tous les jours. Transmets-moi tes idées», appelle de ses vœux Lisa Mazzone, marraine de l’opération. Alors que les 18-30 ans forment environ 16% de la population suisse, ils ne représentent que 0,8% des élus à Berne. «Ces lacunes en termes de représentation contribuent à éloigner les jeunes de l’univers politique», estime Ladina Caprez.
«Un monde d’adultes pour les adultes»
Qu’en pensent les responsables des parlements de jeunes cantonaux? «A notre âge, on a parfois l’impression que la politique est un monde d’adultes pour les adultes», confie Elise Blandenier, 20 ans, présidente du Parlement des jeunes genevois qui compte environ 70 membres actifs. «Permettre aux jeunes d’accéder à cette sphère à travers des relais au Parlement est une excellente opportunité.» Lucide, la jeune fille admet que la mise en œuvre des propositions pourrait être incertaine. Le site précise que les souhaits doivent être réalistes.