Cadrer les multinationales suisses, dernier bras de fer avant les urnes
Droits de l’homme
AbonnéLes filiales étrangères d’entreprises helvétiques doivent-elles être surveillées de plus près? La question agitera prochainement le Conseil national. S’il refuse le compromis, les initiants annoncent un combat acharné devant le peuple

Des mines qui contaminent un fleuve en Colombie, des insecticides fabriqués – et interdits – en Suisse qui empoisonnent des paysans en Inde, du travail d’enfants dans une mine burkinabée, cela doit cesser, gronde le comité d’initiative pour des multinationales responsables. Il exige que les entreprises domiciliées en Suisse fassent respecter les droits humains et les standards environnementaux internationalement reconnus à leurs filiales. A défaut, les victimes pourraient réclamer dommages et intérêts devant la justice suisse. Après de multiples rebondissements, l’initiative revient au Conseil national le 13 juin – qui aura une dernière occasion de s’entendre sur un contre-projet. Avec cette question: les entreprises suisses doivent-elles être tenues responsables des erreurs commises par leurs sous-traitants?