La Suisse n’aura pas de Conseiller fédéral détenteur de deux nationalités. Attaqué pour sa double nationalité, le candidat franco-suisse Pierre Maudet avait annoncé début août qu’il serait prêt à renoncer, au moins temporairement, à sa deuxième nationalité s’il était élu. Ignazio Cassis a pour sa part décidé de clore le débat avant qu’il ne débute, puisqu’il a d’ores et déjà renoncé à son passeport italien, comme le révèle le Tages-Anzeiger vendredi.

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«Lorsque j’ai pris la décision de me présenter à l’élection au Conseil fédéral, j’ai renoncé à ma nationalité italienne. Cela me semblait plus cohérent ainsi», indique le candidat tessinois au quotidien zurichois. Ignazio Cassis, né de parents italiens, n’a décidé de se faire naturaliser Suisse qu’à l’âge de 15 ans, en 1976, ajoute le journal.

La double nationalité pas interdite

Initialement mise sur le tapis au sujet de Pierre Maudet, l’éventuelle binationalité d’un conseiller fédéral a soulevé quelques vagues, notamment au sein de l’UDC, préoccupée de la loyauté d’un ministre envers la Suisse.

La législation helvétique n’interdit pas aux conseillers fédéraux d’être ressortissants d’un autre pays. Les ministres en poste ne peuvent en revanche pas accepter de titres et de décorations étrangères, ni exercer des fonctions officielles pour d’autres pays.