Genève
AbonnéL’institution hédoniste de la rive droite peine à se remettre d’un audit de la Cour des comptes décrivant une activité qui résiste au bon ordre comptable et administratif. Histoire d’une crise frappant un établissement adoré de la population

Tous les matins, peu avant 11 heures 30, un rassemblement se forme à la buvette des Bains des Pâquis. Ces cheveux gris sont là pour profiter, les premiers, du plat du jour à 10 francs servi aux bénéficiaires de l’AVS. «Des mets équilibrés, avec des produits de la région, décrit Raymond Dumuid, un des deux responsables du lieu. A ce prix-là, c’est imbattable. Certains arrivent en groupe, d’autres seuls. C’est pour favoriser les rencontres que nous avons dressé de grandes tables.» En les voyant, Julien Brulhart, son associé, pense à sa grand-mère: «Elle vivait dans une grande solitude. Pour rencontrer du monde, elle montait dans le bus et voyageait jusqu’au terminus.»