Tessin
AbonnéDepuis minuit mardi, Rome a rouvert unilatéralement ses frontières. Bien que les autorités fédérales et cantonales «déconseillent» aux Suisses de s’y rendre, nombre d’entre eux ont tout de même passé la douane. Reportage

Maria-Grazia, 85 ans, vit à Locarno, au Tessin, depuis cinquante-huit ans; ses trois enfants y sont nés. Mais quand elle parle de «chez nous», elle se réfère au Piémont, plus précisément à Cannobio, la première commune après la frontière italo-suisse. Elle y est née et y possède une maison de vacances sur le bord du lac Majeur, qu’elle a coutume d’ouvrir, chaque année, début mai.
En temps normal, elle va au marché de Cannobio tous les dimanches. «Les produits sont non seulement moins chers qu’en Suisse, mais j’apprécie leur qualité», explique-t-elle. C'est peu dire qu’elle a hâte de remettre les pieds en Italie. Aujourd’hui, enfin, elle va contrôler l’état des lieux de sa résidence secondaire.