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Les bons offices, une particularité suisse?

Face à des Européens qui demandent davantage de soutien de la part de la Suisse, Berne répond que sa neutralité lui permet d’être solidaire autrement

Le président de la Confédération, Ignazio Cassis, rencontre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’un déplacement à Kiev. Ukraine, le 20 octobre 2022. — © IMAGO/Ukraine Presidency/Ukrainian Pre / IMAGO/ZUMA Wire
Le président de la Confédération, Ignazio Cassis, rencontre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’un déplacement à Kiev. Ukraine, le 20 octobre 2022. — © IMAGO/Ukraine Presidency/Ukrainian Pre / IMAGO/ZUMA Wire

L’affirmation d’unité européenne face à l’agression russe de l’Ukraine place la Suisse neutre dans une position délicate. Hors de l’Union européenne (UE), hors de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), elle bénéficie pourtant de ce système de sécurité. Faut-il parler d’un passager clandestin? Cette neutralité, accordée autant qu’imposée par les grandes puissances au nom des «vrais intérêts de la politique de l’Europe entière» lors du traité de Vienne de 1815 ne va plus de soi dans un continent pacifié depuis 75 ans. «Aujourd’hui, l’UE attend plus de solidarité de la Suisse», constate l’ancien ambassadeur François Nordmann. Cela vaut en particulier pour la traque des avoirs d’oligarques russes et la réexportation d’armes.

Face aux pressions, Berne, qui affiche sa solidarité avec les valeurs du «camp occidental», fait valoir la reprise des sanctions européennes. Mais aussi sa différence, qui justifie la «retenue». «Certains pays jouent un rôle particulier, expliquait mardi dernier le président de la Confédération, Alain Berset, lors d’une conférence au Graduate Institute à Genève. Notre rôle est tourné vers la médiation et la paix.» «On attribue généralement à la neutralité une connotation passive, écrit le Conseil fédéral dans un rapport d’octobre dernier. La Suisse ne s’est toutefois jamais considérée comme un membre passif de la communauté internationale.» Ce rôle particulier, ce sont les bons offices. Mais en quoi la Suisse de 2023 se distingue-t-elle encore alors que plusieurs pays, Norvège en tête, se montrent tout aussi actifs dans ce domaine?

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