Tessin
AbonnéPrès de Bellinzone, une vingtaine de requérants d’asile vivent, certains depuis des années, sous terre dans des conditions jugées «inhumaines». Des parlementaires réclament la fermeture du dernier abri souterrain du pays logeant des personnes exilées

Au moment où de nombreux Suisses se disent prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens, c’est une autre réalité de l’asile que l’on découvre au bunker de Camorino, près de Bellinzone, jouxtant les bureaux de la police routière du Tessin, sis au milieu de nulle part. A l’intérieur logent une vingtaine d’hommes âgés de 25 à 40 ans, de diverses nationalités – Erythréens, Marocains, Kurdes, Afghans… – dont la demande d’asile en Suisse a été rejetée. En principe, les séjours ne devraient pas dépasser vingt et un jours, mais certains y vivent depuis six ans.