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L'octroi de crédits, de prêts et de donations ainsi que la prise de participation et l'acquisition de titres figureraient parmi les types de financements interdits. Le texte demande par ailleurs que la Confédération s’engage afin que les banques et les assurances soient soumises à des conditions analogues.
«Pas révolutionnaire»
La Suisse cessera d'investir dans les armes et la guerre. Le «oui» permettra à la place financière helvétique d'être responsable et solidaire, ont défendu les initiants devant la presse à Berne. «Ce n'est ni révolutionnaire, ni extrême, cela correspond aux valeurs de la Suisse», ont-ils expliqué dans un communiqué.
Cette initiative est une occasion unique d'agir spécifiquement contre la misère causée par la guerre dans le monde. La place financière suisse, qui gère plus d'un quart des actifs du monde, est l'une des plus influentes, ont argumenté les partisans du texte. Elle ne doit pas rater le coche et investir dans les placements durables, selon eux.
Pas de contre-projet
Le Parlement et le Conseil fédéral rejettent le texte. Seul le camp rose-vert y est favorable. La droite estime qu'il affaiblirait l'économie suisse. Aucun contre-projet ne lui est opposé.
L'initiative a été déposée en juin 2018. Le comité compte la conseillère aux Etats Lisa Mazzone (Verts/GE), les conseillers nationaux Ada Marra (PS/VD) et Balthasar Glättli (Verts/ZH)ou le sociologue genevois Jean Ziegler. En 2009, le GSsA a échoué avec une initiative semblable, qui voulait interdire les exportations de matériel de guerre. 68,2% des votants l'avaient rejetée.