Pollution
Malgré le réchauffement climatique et la pression démographique, le gouvernement vaudois annonce une amélioration générale de la qualité de l’air sur son territoire

L’air vaudois est meilleur qu’il y a dix ans. La concentration de polluants dans l’atmosphère cantonale a en effet diminué. «Une situation réjouissante», selon Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat en charge du Département de la sécurité et de l’environnement. Et qui a des retombées positives: selon les estimations, la réduction des concentrations de dioxyde d’azote (issu entre autres du trafic automobile) et de particules fines (en provenance de l’industrie et de l’agriculture notamment) a respectivement permis d’éviter 51 et 26 décès prématurés par année.
Sur dix ans, des centaines de vies ont ainsi été épargnées. 500 jours d’hospitalisation annuels pour des maladies respiratoires et cardio-vasculaires ont également pu être évités. Avec des économies considérables dans le secteur de la santé: 85 millions de francs par an.
20 000 chaudières assainies
Pour arriver à ces résultats, plusieurs mesures ont été prises. «Nous avons assaini 20 000 chaudières sur quatre ans. A cela s’ajoute un contrôle strict des industries polluantes, comme la verrerie de Saint-Prex, et le respect de normes européennes sur les véhicules, les combustibles et le carburant», explique Clive Muller, responsable de la qualité de l’air à la Direction générale de l’environnement (DGE).
Pour rendre compte des fluctuations, huit stations d’un coût avoisinant les 200 000 francs mesurent en permanence la pollution dans les principaux centres urbains.
Inauguration d'une station de mesure de la qualité de l'air à Lausanne. Jacqueline de Quattro et Natacha Litzistorf en pleine action. pic.twitter.com/0OZdixv7aK
— Boris Busslinger (@BorisBusslinger) September 12, 2017
Un travail constant
Malgré des progrès incontestables, les concentrations de substances nocives dans l’air demeurent problématiques dans les centres urbains. A Lausanne comme à Genève, les seuils fixés par la loi n’ont que récemment pu être respectés et sont mis sous pressions par l’augmentation de la population.
Aucune tendance à l’amélioration n’est par ailleurs observée concernant les phénomènes de smog hivernal, fortement dépendant des conditions météorologiques. Son pendant estival, intimement corrélé aux périodes de canicule, est quant à lui susceptible de s’aggraver en raison du réchauffement climatique.
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Réputée jusqu’en Chine pour son air pur, la Suisse n’échappe pas aux effets néfastes de la pollution, qui causerait 3000 décès prématurés et 17 000 cas de bronchite aiguë chez les enfants par année.