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Les cantons avaient devancé Philippe Roch

Le contrôle des citernes de mazout est allégé depuis 1998.

La protection des eaux ne devrait pas souffrir des mesures d'économies prises par l'Office fédéral de l'environnement (OFEFP) dans ses tâches de surveillance, estime-t-on dans les cantons. Des craintes ont été exprimées dans la presse alémanique sur le risque accru de pollution en raison de l'abandon de la haute surveillance de l'OFEFP sur les citernes d'huile de chauffage. Mais les cantons avaient eux-mêmes anticipé le transfert de la responsabilité auprès des propriétaires et constructeurs, rappelle Charles Stalder, directeur du Domaine de l'eau à Genève.

Propriétaires responsables

Avec plus d'un million de citernes en Suisse, le retrait de la Confédération a provoqué quelques craintes. En réalité, depuis l'Ordonnance sur la protection des eaux de 1998, et avec l'apparition de nouveaux systèmes de stockage plus sûrs, notamment en plastique, les cantons ont eux-mêmes allégé les contrôles. Genève se limitait à surveiller les grandes installations enterrées et à encadrer les entreprises de révision. Le canton a averti les 12 000 propriétaires de citernes qu'ils étaient désormais seuls responsables et qu'ils devaient procéder à des révisions régulières. D'autres cantons s'apprêtent à faire de même.

En Suisse romande on ne craint guère que ces mesures d'économies provoquent des suppressions d'emplois dans les entreprises de révision ou un relâchement des contrôles. «Les livreurs de mazout savent qu'ils peuvent être rendus responsables d'un accident et informent d'eux-mêmes, voire refusent de livrer dans des installations non conformes», dit une société de révision genevoise.

De toute manière Berne se limitait à établir et vérifier des normes, mais n'intervenait pas dans les cantons. Cela coûtait tout de même un million de francs par an.