Avec plus d'un million de citernes en Suisse, le retrait de la Confédération a provoqué quelques craintes. En réalité, depuis l'Ordonnance sur la protection des eaux de 1998, et avec l'apparition de nouveaux systèmes de stockage plus sûrs, notamment en plastique, les cantons ont eux-mêmes allégé les contrôles. Genève se limitait à surveiller les grandes installations enterrées et à encadrer les entreprises de révision. Le canton a averti les 12 000 propriétaires de citernes qu'ils étaient désormais seuls responsables et qu'ils devaient procéder à des révisions régulières. D'autres cantons s'apprêtent à faire de même.
En Suisse romande on ne craint guère que ces mesures d'économies provoquent des suppressions d'emplois dans les entreprises de révision ou un relâchement des contrôles. «Les livreurs de mazout savent qu'ils peuvent être rendus responsables d'un accident et informent d'eux-mêmes, voire refusent de livrer dans des installations non conformes», dit une société de révision genevoise.
De toute manière Berne se limitait à établir et vérifier des normes, mais n'intervenait pas dans les cantons. Cela coûtait tout de même un million de francs par an.