Fait rare pour une nouvelle élue, la socialiste vaudoise vient de prendre la présidence de la Commission des institutions politiques. C’est dire qu’elle n’est déjà plus une débutante. Mais l’a-t-elle jamais été?
Durant cette première partie de la législature, elle est très vite devenue une référence sur les questions liées à l’asile et aux étrangers. Ancienne présidente du Parti socialiste vaudois, professeure de droit à l’Université de Neuchâtel, elle connaît sa matière sur le bout du doigt. «En associant approche humaniste et argumentaire juridique, elle porte parfaitement le message du parti sur la politique migratoire», relève un de ses camarades.
Entre Vaud et Palais fédéral
Il y a une année, Cesla Amarelle s’est démenée pour faire comprendre à ses camarades que le PS n’avait rien à gagner à soutenir un référendum contre la révision de l’asile. Elle a gagné cette manche et s’active depuis à élaborer une politique claire de son parti sur les questions migratoires. C’est dire si elle continuera d’occuper le terrain.
Elle s’est fixé une autre priorité durant sa présidence: aborder la question d’un processus de validation des initiatives cantonales. «Cette présidence ne va pas me museler», promet-elle. Reste une question: son avenir politique sera-t-il fédéral ou cantonal? Ou peut-être les deux?