Formation
A l'EPFZ mais aussi à l'Université de Genève ou à celle de Lausanne, les étudiants sont de plus en plus nombreux. Et beaucoup viennent de l'étranger

L’EPFL n’est de loin pas la seule université qui séduit au-delà des frontières. Parmi les 3080 nouveaux étudiants qui commencent un bachelor à l’EPFZ en cette rentrée, 14% viennent de systèmes étrangers, un peu plus que les 12,4% de 2017; sur l’ensemble des bachelors, la proportion est de 24%, une proportion étonnamment stable depuis 2013.
Lire également: Avec des effectifs en hausse constante, l'EPFL est victime de son succès
L'EPFZ bat les records
L’EPF de Zurich a enregistré cette année un nombre record de candidatures pour ses filières de master, qui intégreront pour la première fois plus de 1000 étudiants ayant obtenu leur bachelor ailleurs qu’à l’EPFZ, principalement à l’étranger. Au total l’école dépasse le cap des 21 000 inscrits, un record. «Nous jugeons positive la croissance du nombre d’étudiants, mais cela signifie aussi que les ressources de l’EPF de Zurich (concernant les finances, le personnel, et surtout l’infrastructure) devront augmenter en conséquence, commente par mail Sarah Springman, la rectrice. Ce n’est qu’ainsi que l’école pourra répondre aux exigences de qualité de l’enseignement et maintenir un taux d’encadrement raisonnable.»
A Genève, Français et Italiens en tête
A l’Université de Genève, le nombre d’immatriculations en première année est passé de 2925 en 2013 à 3313 en 2017, soit une hausse de 13%. La proportion d’étudiants étrangers en 1re année de bachelor est globalement de 25%. Les candidats venant du système français sont les plus représentés, ils étaient 1522 sur 2240 nouveaux arrivés en 2017, les Italiens arrivant en 2e position avec 100 candidats. Les filières préférées des étrangers sont les sciences économiques, les relations internationales et le droit.
Le BARI, qui avait attiré 191 étrangers en 2013, en a attiré 324 cette année. «Il y a beaucoup de monde et c’est pourquoi l’examen de fin de semestre est très sélectif», explique Marion qui entre en 2e année. «C’est beaucoup plus international que Sciences-Po qui est très français», explique une autre Marion, qui entre aussi en 2e année. Comme beaucoup de Genevois confrontés à la pénurie et la cherté de logements accessibles, elle habite en France voisine.
Lausanne passe les 15 000 ouailles
L’Université aussi bat des records, l’effectif attendu lors de cette rentrée 2018 s’élevant à 15 300 étudiants, ce qui représente une hausse de plus de 2% par rapport à l’année passée. Près de 4000 nouveaux arrivants vont fréquenter le campus de Dorigny. En première année de bachelor, les candidats venant de systèmes étrangers constituaient un peu moins de 20% des effectifs en 2017, un chiffre quasi stable depuis 2013. Là encore, les Français sont les plus représentés.
Neuchâtel se tasse au bachelor, mais grimpe au master
C’est aussi le cas à l’Université de Neuchâtel, où les chiffres sont plus modestes – 61 étudiants sur 847 du niveau bachelor venaient de systèmes étrangers l’année dernière, une proportion de 7% en recul par rapport aux 10% de 2013-2014. En revanche, les effectifs globaux du master augmentent cette année.
A part dans certaines formations, ce n’est pas la hausse des étudiants venant de l’étranger qui fait sauter les compteurs suisses mais bien la hausse globale de la population étudiante, la part des étudiants étrangers étant assez stable. Rançon d’un pays dont la population croît, qui se forme toujours plus, et qui doit continuer d’attirer les meilleurs pour rester innovateur.