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«Les chances sont aujourd'hui de 50-50»

Selon des observateurs, Doris Leuthard doit se prononcer au plus vite.

Observateurs avertis et certains élus partagent un constat: «Plus la présidente tarde à déclarer ses intentions, plus il est vraisemblable qu'elle renonce à la candidature au Conseil fédéral.» Un parlementaire donne une des raisons de son hésitation: «Jusqu'ici, elle a fait une carrière fulgurante et n'a pas rencontré le moindre obstacle sérieux. Mais depuis samedi, elle se heurte à la réalité: la concurrence existe, y compris au sein d'un parti.»

Un fin connaisseur de la politique fédérale abonde dans le même sens. Pour lui, le choix de la présidente dépendra largement du soutien qu'elle reçoit de simples citoyens, notamment dans son canton, et de ses proches.»

Selon cet expert, une Doris Leuthard en proie au doute ne manquera pas non plus de scruter le monde politique argovien, afin de déterminer si d'autres pourraient accéder au Conseil fédéral dans les années à venir et ainsi lui barrer la route. «Au bout du compte, elle se dira peut-être qu'en cas de départ, elle serait désignée coupable d'un échec de son parti en 2007. Et se convaincra éventuellement que lorsqu'on est âgé de 43 ans seulement, il y a de fortes chances pour que le train repasse.

Toujours d'après lui, les chances de voir Doris Leuthard se présenter équivalent aujourd'hui à du 50-50. Mais elles s'amenuisent avec chaque jour qui passe. «Car chacune de ses actions ou même chacun de ses silences seront interprétés comme des gestes tactiques, ou, pire, comme le symptôme de craintes. Et elle sera affaiblie.»

Malgré ces risques, un proche de Doris Leuthard juge «peu vraisemblable qu'une décision soit communiquée cette semaine».Urs Schwaller, quant à lui, s'est envolé lundi matin à l'étranger et ne sera de retour que vendredi. «Mais rassurez-vous, j'ai pris au préalable tous les contacts nécessaires.» Autant de signes révélateurs?