Au bord du chemin en terre, il y a un minuscule terrain de football improvisé, avec un but défraîchi coincé le long d’une rangée d’arbres. Quand il joue là avec ses petits-enfants et qu’il marque un but, Fernand Cuche a l’habitude de se diriger face à la montagne et de saluer une foule imaginaire. L’homme joint le geste à l’explication et mime une révérence face aux brins d’herbe du pâturage, ce qui fait éclater de rire Alice Genoud. C’est le début de l’après-midi et la rencontre entre la députée écologiste vaudoise et l’ancien conseiller d’Etat et ex-conseiller national touche à sa fin. Ils reviennent d’une métairie toute proche où le Neuchâtelois a ses habitudes et a proposé d’emmener son invitée. Ils n’ont pas hésité et ont opté pour la poêlée de röstis, arrosés d’un pinot noir corsé d’un domaine viticole bordant le lac de Bienne.