Chloé Frammery privée de Facebook après la diffusion de fausses informations
Pandémie
Pour avoir partagé plusieurs informations non vérifiées, l’enseignante genevoise, suspendue depuis juillet, n’aura plus accès à son compte Facebook pendant trente jours, révèle «Blick.ch» ce jeudi

Privée de compte Facebook pour un mois. C’est la punition infligée à la Genevoise Chloé Frammery, figure de proue des coronasceptiques et des antivax. Après avoir partagé plusieurs informations non vérifiées, le réseau social a suspendu son compte pour trente jours, révèle ce jeudi Blick.ch. L’enseignante, suspendue depuis juillet dernier, après avoir été entendue par le Département de l’instruction publique genevois, s’est indignée via son canal Telegram sur lequel elle démontre avoir contesté la décision du réseau social.
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Des données non vérifiées
Parmi les publications jugées problématiques, l’une concernait le partage de données du programme Vaers, système de signalement des effets indésirables des vaccins aux Etats-Unis. «Ma publication sur les 2761 bébés morts après 'vaccination' Covid, issue du site officiel Vaers, 'ne respecte pas les standards de la communauté'… Les chiffres OFFICIELS seraient selon Facebook 'de la désinformation'… Bienvenue dans le meilleur des mondes», s’est-elle exclamée sur Telegram.
«Si le Vaers […] est effectivement une source officielle, ses données sont à prendre avec des pincettes. Et pour cause», souligne Blick.ch. Depuis sa création en 1988, les données récoltées par ce programme ont souvent été déformées de leur contexte, notamment par des groupes anti-vaccins. «Avec plusieurs vaccins contre le Covid-19 administrés, l’hésitation et la désinformation à l’égard des vaccins à la hausse dans le monde entier, le Vaers est à nouveau utilisé par ces mêmes groupes […] pour affirmer que divers vaccins provoquent des effets secondaires graves comme la paralysie de Bell, des hospitalisations ou la mort», appuyait le média Vice en février dernier.
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En effet, les signalements rapportés au Vaers peuvent émaner de prestataires de soins de santé, de fabricants de vaccins mais également d’individus lambda, rendant ainsi difficile la vérification de certaines informations. «Bien qu’ils soient très importants pour surveiller la sécurité des vaccins, les signalements du Vaers ne peuvent pas être utilisés seuls pour déterminer si un vaccin a causé ou contribué à un effet indésirable ou une maladie. Les rapports peuvent contenir des informations incomplètes, inexactes, fortuites ou invérifiables. La plupart des déclarations au Vaers sont volontaires, ce qui signifie qu’elles sont sujettes à des biais. […] Les données des signalements Vaers doivent toujours être interprétées en tenant compte de ces limites», détaille le site des centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), relayé par Blick.ch.