Cinq ans de prison requis dans un procès pour blanchiment
Cinq ans de prison requis dans un procès pour blanchiment
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a requis lundi des peines de cinq ans de prison contre cinq Tchèques inculpés de blanchiment et d’escroquerie. Tous sont accusés d’avoir détourné les actifs de la société minière tchèque MUS entre 1997 et 2003. Le MPC a requis contre ces cinq accusés des peines pécuniaires oscillant entre 300’000 francs et 1,5 million. Il a plaidé leur condamnation pour blanchiment aggravé, escroquerie et gestion déloyale.
Plus de 425 millions de francs devraient être restitués aux lésés, selon les conclusions du MPC, soit 149 millions de francs à l’Etat tchèque et 276 millions de francs à la société minière Mosteck Uhelna Spolecnost (MUS).
Contre le Belge Jacques de Groote, ex-administrateur du Fonds monétaires international (FMI), lui aussi impliqué dans cette affaire, le MPC a requis une peine plus légère que contre les autres prévenus. Il a demandé sa condamnation à deux ans de prison avec sursis et le paiement de 200 jours-amende à 1000 francs.
Au cours de l’instruction de cette affaire, le MPC avait ordonné la saisie de près de 550 millions de francs, toujours placés sous séquestre dans des banques suisses. Selon le réquisitoire, la part de cet argent qui ne sera pas restitué à l’Etat tchèque et à la société MUS devrait être définitivement confisquée. Le procès, qui concerne l’une des plus importantes affaires de blanchiment jamais jugées en Suisse, s’était ouvert début mai à Bellinzone. Il se poursuivra ces prochains jours avec les plaidoires des avocats de la défense. Ceux-ci n’ont pas caché leur intention de vouloir plaider l’acquittement en faveur de leurs clients en attaquant l’acte d’accusation du MPC. Le jugement sera rendu ultérieurement.