Coca-Cola, Rivella, Ramseier et d'autres s’engagent à diminuer le sucre de leurs boissons
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C’est un accord important qui a été signé par neuf producteurs de boissons, lesquels ont affirmé qu’ils allaient réduire de 10% la teneur en sucres dans leurs produits.

Neuf producteurs de boissons, dont Coca-Cola Suisse, Rivella et Ramseier, ainsi que le détaillant Volg se sont engagés mardi à réduire de manière volontaire la teneur en sucres dans leurs produits. Ils ont signé la Déclaration de Milan avec Alain Berset. Les dix entreprises veulent réduire de 10% la teneur en sucres dans les boissons rafraîchissantes, les boissons lactées et les sérés d’ici la fin 2024, indique le Département fédéral de l’intérieur (DFI) dans un communiqué.
Les boissons sont un levier de taille pour atteindre les objectifs d’une alimentation moins sucrée, soulignent les services du président de la Confédération. En effet, 38% des sucres ajoutés présents dans notre alimentation proviennent des boissons.
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Avec 100 grammes par jour, la population suisse consomme deux fois trop de sucres par rapport aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Or la surconsommation de sucre est à l’origine de nombreuses pathologies, comme l’obésité, des troubles cardiovasculaires ou le diabète de type 2, rappelle le DFI.
Bilan positif
Quatorze entreprises suisses avaient jusqu’ici signé la Déclaration de Milan. Cet accord, conclu en 2015 et reconduit en 2019 avec de nouveaux objectifs, prévoyait une réduction du sucre dans les yaourts et les céréales pour le petit-déjeuner. Il a depuis été étendu à de nouvelles catégories d’aliments: boissons rafraîchissantes, boissons lactées et sérés.
Parallèlement, le DFI tire un bilan intermédiaire positif de cet accord: un état des lieux réalisé en 2021 montre que les étapes de réduction convenues pour les yogourts et les céréales seront atteintes à l’horizon 2024, écrit-il. En moyenne, la teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% depuis 2018, et celle des céréales pour le petit-déjeuner de 13%. L’objectif intermédiaire était respectivement de 5% et 8%. En outre, de plus en plus de produits sans sucres ajoutés sont disponibles sur le marché et les nouveaux produits lancés affichent souvent une teneur en sucres nettement inférieure à la moyenne.
Echec pour le sel
En revanche, la Confédération n’est pas parvenue à un accord similaire pour faire baisser la teneur en sel des aliments. Ses propositions n’ont pas trouvé de soutien chez les producteurs. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) s’apprête à examiner des mesures réglementaires visant à obtenir cette réduction dans certains produits.
Les Suisses consomment un peu plus de 9 grammes de sel par jour et par habitant, soit près du double des recommandations de l’OMS (5 grammes).
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