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Commentaire. Département de la défense: une réforme à mener avec une constante fermeté

Parce que, davantage que son prédécesseur Adolf Ogi, Samuel Schmid a

Parce que, davantage que son prédécesseur Adolf Ogi, Samuel Schmid a longtemps symbolisé la résistance intelligente contre les excès de son parti, le Bernois a donné de lui l'image d'un homme certes austère, mais habile et efficace. Cette image est aujourd'hui écornée. Quelles que soient les causes réelles de l'affaire de ce rapport interne, le conseiller fédéral ne peut dégager sa responsabilité en chargeant ses subalternes.

Il faut certes mettre à sa décharge la difficulté de la tâche. Il n'est pas possible de réformer sans heurts une institution aussi rigide et conservatrice que l'armée et sa toute-puissante administration. Une telle révolution touche à tant d'habitudes, à tant de croyances, à tant de sorts personnels qu'elle s'accompagne immanquablement de ratés. La diriger est d'autant plus délicat. Jusqu'à maintenant, Samuel Schmid s'était relativement bien tiré d'affaire, ce qui ne va pas de soi quand on sait que cette restructuration entraîne la suppression de milliers d'emplois fédéraux naguère considérés comme sûrs et correctement rémunérés. Le couac du rapport interne vient cependant lui rappeler l'importance de tenir la bride avec une constante fermeté, y compris celle de ses plus proches collaborateurs.