Justice
AbonnéDeux anciens membres d’Interface, dans la tourmente depuis dix-huit mois, ont porté plainte. Ils témoignent pour «Le Temps», en marge d’une enquête pour d’éventuelles infractions contre l’intégrité sexuelle, visant le fondateur de la compagnie de danse valaisanne. Accusations que ce dernier dément

Il martèle la table d’un poing ferme. Le regard inflexible. Son moyen d’extérioriser une rage, qui n’est pas feinte. «C’est insupportable.» Thomas Laubacher était comédien chez Interface durant de nombreuses années et il ne peut accepter que ses anciens camarades remontent sur les planches alors que la justice n’a pas terminé son travail. C’est qu’à quelques centaines de kilomètres de la Suisse romande, la compagnie présente, depuis le 7 juillet et pour la dernière fois ce jeudi, son spectacle Noces de joie au festival Off d’Avignon. Une troupe qui n’est plus tout à fait la même: elle a changé de nom et invisibilisé son fondateur, visé par une enquête du Ministère public valaisan concernant d’éventuelles infractions contre l’intégrité sexuelle.