La Confédération veut augmenter ses dépenses dans l’armée, l’environnement et la coopération
finances publiques
Le gouvernement a fixé vendredi les taux de croissance cibles des dépenses dans plusieurs domaines clés. L’armée est avantagée, avec une hausse de 5,1% par an, de même que l’aide à l’Ukraine. L’agriculture recevra moins d’argent

Malgré une situation financière tendue, la Confédération entend augmenter les moyens pour l’armée, l’environnement et l’aide à l’Ukraine durant la prochaine législature. En revanche, l’agriculture recevra un peu moins d’argent.
Le Conseil fédéral a fixé vendredi le taux de croissance cible des dépenses dans plusieurs domaines qui représentent un quart des dépenses de la Confédération: formation et recherche, armée, coopération internationale, politique agricole, transport régional des voyageurs, environnement et culture.
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Ces taux devraient augmenter dans tous les domaines, à l’exception de l’agriculture, écrit vendredi le gouvernement. Le plafond des dépenses prévues pour la politique agricole devrait ainsi être fixé à 13,7 milliards de francs pour la période 2026-2029, soit une baisse de 0,1% en moyenne.
Priorité claire à l’armée
Suivant la volonté du parlement, le Conseil fédéral entend en revanche augmenter les dépenses militaires de 5,1% par an. Cela doit permettre d’atteindre 1% du produit intérieur brut (PIB) au plus tard en 2035. Le plafond des dépenses de l’armée passe ainsi de 21,7 milliards de francs à 26 milliards pour la période 2025-2028.
Les dépenses devraient aussi croître dans les domaines de l’environnement, en particulier pour la préservation de la biodiversité (+4,6% à 2,2 milliards), et de la coopération internationale (+2,5% à 10,6 milliards).
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Le gouvernement veut affecter «à titre préventif» cette hausse à la reconstruction de l’Ukraine. Cela représente un total de 650 millions de francs pour la période 2025 à 2028.
Déficits structurels à prévoir
La plus grosse enveloppe reste celle accordée à la formation et la recherche, avec 29,7 milliards de francs (+2%). En fixant ces taux de croissance cibles, le Conseil fédéral confirme des décisions qui ont été déjà prises en janvier et février derniers.
La question de savoir si ces valeurs seront effectivement atteintes dépendra de l’évolution des finances fédérales, précise le gouvernement. Les perspectives budgétaires restent défavorables. Des déficits structurels sont à prévoir durant les années du plan financier.