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Le congé parental, sujet de saison

Propositions vertes et radicales.

Rentrée politique et sensibilité du sujet obligent, les partis genevois fourmillent d'idées quant à la thématique plus que jamais actuelle du congé parental. Verts et radicaux ont dans la même journée fait état de leurs propositions. S'ils s'accordent sur le fond du problème, les solutions proposées divergent sensiblement.

Prudence radicale...

Axant sa campagne sur «la simplicité du message avant tout», le Parti radical se passe de fioritures: les Genevoises bénéficient actuellement d'un repos post-partum de seize semaines, privilège unique en Suisse, puisque partout ailleurs le congé est fixé à quatorze.

«Etendons le congé maternité fédéral à seize semaines.» Avec toutefois la particularité nouvelle d'un libre choix dans le partage entre père et mère de ce temps supplémentaire. On n'en demeure pas moins au stade des promesses de campagne: nul montant articulé, point d'allocation mentionnée...

... contre largesses vertes

Ce ne sont pas deux semaines, mais vingt-quatre que réclame le parti écologiste, par le biais d'un projet de loi déposé ce mardi au Grand Conseil, et donc limité pour l'instant à Genève. Soit six mois fractionnables à loisir durant les quatre premières années de l'enfant, dont nécessairement un mois minimum pour chacun des deux parents.

Pour la suite, le choix de la répartition est laissé aux parents. Il est entendu que ces six mois s'ajoutent aux seize semaines de congé maternité déjà existantes... ainsi qu'au congé paternité voulu par les Verts (deux semaines à prendre à la naissance).

Fustigeant le manque de clarté radical quant au financement de l'allongement qu'il propose -car «un congé, c'est bien, mais un congé payé, c'est mieux» -, ces derniers prévoient également un chèque quotidiennement versé par son entreprise au nouveau parent. Qu'en pensent les milieux patronaux? Jusqu'à ce jour, les Verts ont négligé de les consulter.