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La réforme de l’AVS plus importante
Pour sa part, l’Union patronale suisse (UPS) n’est pas davantage prête à monter au front. «Nous avons combattu le congé paternité, qui est une intrusion dans le mode de fonctionnement des entreprises», relève Marco Taddei à l’UPS. Après la décision des Chambres, les sphères dirigeantes ont tenu une première discussion. «Nous avons d’autres priorités qu’un tel référendum, à commencer par la réforme de l’AVS», ajoute Marco Taddei. Evidemment, le débat interne devrait être repris si une autre association ou parti devait prendre la responsabilité du référendum.
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Ce parti ne pourrait être que l’UDC, même si onze membres de sa députation au Conseil national ont approuvé le contre-projet. «Nous n’avons pas pris de décision et réfléchissons encore», lâche laconiquement son secrétaire général Emanuel Waeber. Mais il est évident que l’UDC ne partirait qu’après s’être assurée du soutien actif des associations patronales qui, on l’a vu, sont loin d’être enthousiastes.
Les Jeunesses socialistes se déchirent
Du côté des partisans d’un congé paternité de quatre semaines, certains milieux de gauche ont regretté le retrait de l’initiative, jugeant un congé de dix jours «largement insuffisant». C’est le cas de quelques membres des Jeunesses socialistes de Berne, qui ont pris à partie le président du comité d’initiative Adrian Wüthrich (PS/BE), par ailleurs candidat à sa réélection au Conseil national. Dans un communiqué, ils ont même recommandé de biffer son nom sur la liste socialiste, estimant qu’il avait «trahi le but de l’initiative en se ralliant à un faible compromis». Quelques heures plus tard pourtant, le comité directeur de ces mêmes Jeunesses socialistes a rétropédalé. Il a prié les médias d’oublier son communiqué, celui-ci étant le fruit d’un «gros malentendu interne en matière de compétences».