Genève
La plus grande prison de Suisse perd son responsable. En conflit ouvert avec l'Office cantonal de la détention, ce dernier est appelé par Pierre Maudet à intégrer le secrétariat général du Département de la sécurité afin de plancher sur des concepts

Le directeur de la prison de Champ-Dollon, Constantin Franziskakis, quitte ses fonctions après neuf années passées à la tête du plus grand établissement du pays. Les tensions avec le nouveau directeur général de l’Office cantonal de la détention, Philippe Bertschy, auront eu raison de ce responsable expérimenté qui a oeuvré dans des conditions de surpopulation carcérale particulièrement difficiles.
La sortie se fait certes par le haut. Constantin Franziskakis sera désormais directement rattaché à Pierre Maudet et intégrera le secrétariat général avec un rang de directeur. Reste à savoir si cette nouvelle configuration est vraiment susceptible d’apaiser les rivalités au sommet du pénitentiaire genevois.
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Indéboulonnable. C’était le qualificatif qui revenait pour décrire la résistance de Constantin Franziskakis aux tempêtes faisant régulièrement valser les responsables des prisons. La perspective d’un règlement qui limite le pouvoir des directeurs d’établissements et le conflit persistant avec une hiérarchie tatillonne vont pourtant le pousser à bout, lui aussi. De sa longue expérience, il pourra toutefois encore faire profiter le politique.
Un communiqué du Département de la sécurité et de l’économie précise que le ministre a chargé Constantin Franziskakis de plancher sur plusieurs concepts et dossiers chauds: la prise en charge sociothérapeutique des détenus dangereux en exécution de peine, la radicalisation et l’extrémisme violent ainsi que l’organisation des Etats généraux de la détention et de la probation. C’est Fabrizio Bervini, actuel adjoint, qui dirigera Champ-Dollon à partir du 1er mai 2017.