Or pour la Suisse, le Partenariat pour la paix n'est pas simplement un forum d'échange d'informations sur la politique de sécurité. C'est aussi un moyen essentiel de maintenir la stabilité et la sécurité aux marges de l'Europe, notamment par la formation et l'entraînement des forces armées de pays émergents, évitant l'apparition de milices privées. Les voisins de l'Afghanistan sont ainsi confrontés aux problèmes de trafic de drogue ou d'armes qui ont des effets déstabilisateurs sur place, mais touchent aussi le reste de l'Europe.
Elargir les possibilités de formation
La Suisse estime toutefois qu'en raison de l'importance des nouvelles menaces que sont le terrorisme et la dissémination d'armes chimiques, biologiques, nucléaires ou radioactives (CBRN), il y a lieu de réadapter les buts assignés au Partenariat. Pratiquement, cela suppose aussi un élargissement des possibilités de formation et d'échanges entre officiers, dans le cadre d'états-majors européens. La Suisse veut notamment impliquer ses centres de compétence reconnus en la matière ainsi que ses experts. Elle propose aussi la création de modules de formation, notamment en collaboration avec les Pays-Bas, pour la gestion de crises en cas d'alerte aux nouvelles armes, en particulier biologiques.