Le 28 novembre dernier, c’était l’euphorie. L’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) venait de remporter une grande victoire en voyant son initiative populaire exigeant de revaloriser les conditions de travail de la profession approuvée par le peuple à une majorité de 61%. Un an plus tard, c’est le désenchantement. En Suisse, quelques hôpitaux ont amélioré le sort de leur personnel, mais ils restent l’exception. De leur côté, les directeurs de soins ont sorti un baromètre qui ne fait que confirmer l’ampleur du problème. Les postes vacants sont difficiles à repourvoir et les institutions recourent de plus en plus à du personnel intérimaire, par ailleurs très coûteux.