Le gouvernement lucernois a annoncé vendredi la création d’un service spécial pour les policiers qui veulent dénoncer anonymement des événements internes. Ces «whistleblowers» ou lanceurs d’alerte seront déliés du secret de fonction.

Les policiers qui veulent dénoncer des faits qui se produisent à l’intérieur du corps de police pourront désormais le faire verbalement ou par écrit en passant par ce nouveau service, a indiqué Yvonne Schärli, cheffe du département de la sécurité du canton de Lucerne. Il s’agit pour le moment d’un projet pilote.

Les policiers peuvent dénoncer les faits anonymement ou en donnant leur nom. Des médiateurs vont ensuite transmettre leurs recommandations à propos de chaque cas à la direction du département de la sécurité.

Le gouvernement lucernois étudie la possibilité de créer un service similaire pour les citoyens et les autres employés de l’Etat. De tels services existent déjà dans les cantons de Zurich et de St-Gall.

Au début de l’été un scandale a éclaté au sein de la police cantonale lucernoise. Une émission alémanique a révélé le passé problématique de deux cadres, passé connu de leur hiérarchie. L’émission «Rundschau» évoquait le cas de deux représentants des forces de l’ordre coupables d’attitudes douteuses face à la gent féminine. Leurs supérieurs auraient eu connaissance de ces agissements. La cheffe du Département a ordonné l’ouverture d’une enquête, chapeauté par un expert «indépendant».