Espionnage
AbonnéL’enquête parlementaire sur l’affaire Crypto montre que la Suisse a bénéficié de l’opération d’espionnage menée par l’entreprise zougoise. Nos recherches prouvent qu’elle n’était pas la seule société suisse à avoir été liée à certaines puissances étrangères. A l’instar d’Infoguard AG, société sœur de Crypto AG. Dans ses jeunes années, Infoguard a livré deux types de matériel à ses clients: l’un sécurisé et l’autre lisible pour le renseignement américain et allemand

Le suspense aura duré plusieurs mois. Mardi, la Délégation des Commissions de gestion du parlement (DélCdG) a livré ses conclusions. Elles portent sur la rocambolesque affaire Crypto AG, du nom de cette spécialiste suisse du codage et du décodage des communications depuis le début de la guerre froide. Le 12 février 2020, SRF Rundschau, la télévision allemande ZDF, et le Washington Post révélaient, sur la base de 250 pages de documents classifiés de la CIA (Minerva), l’alliance secrète entre le renseignement allemand (BND) et la CIA permettant l’espionnage d’une centaine d’Etats dans le monde entre 1970 et 1993. Afin de mettre en œuvre cette opération baptisée «Rubicon», le BND et la CIA ont utilisé les technologies de Crypto AG.